l'UMP et le PS sont entrés dans la crise après l'échec de ces deux partis aux élections Européennes. Une crise aggravée par la situation économique et l'échec du gouvernement sur ce front pour le PS et aggravée avec l'affaire Bygmalion et les dépassements illégaux des plafonds de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'UMP. Des deux côtés une forte opposition interne menace l'unité des grands partis de gouvernement en france.
Une dépèche reuter nous dit que Manuel Valls a mis en garde samedi (14 juin 2014) les frondeurs du Parti socialiste contre le risque de voir Marine Le Pen se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017 et la gauche de disparaître.
"Nous pourrions basculer dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle un des grands partis républicains, et sans que cela soit une surprise, peut être absent de grand rendez-vous électoral", a-t-il dit. "Et si rien n'est fait, ce peut être la droite, ce peut être nous, par conséquent une ère dans laquelle la gauche peut aussi disparaître", a-t-il ajouté. "Notre pays peut se défaire et se donner à Marine Le Pen".
Il insiste ensuite pour dire que les résultats aux européennes montre qu'il n'y a pas d'alternative à gauche et donc qu'il faut que le PS soutienne l'action du gouvernement. Il a un point important là, effectivement la faiblesse du PS n'a aucunement profité aux partis à sa gauche lors des dernières élections. Alors que Syriza en grèce à fait mieux que le FHaine en France avec 26,58% le FG lui dépasse difficilement 6,5%. Surement le fait que le PC ait choisit de s'allier quelque semaines auparavant avec le PS pour les municipales a brouillé le message de rupture du Front de Gauche mais les faits sont durs l'effondrement du PS et de l'UMP ne profite pas à la gauche radicale.
Là où Valls à tort, c'est qu'il prend l'atonie de cette gauche radicale comme argument pour valider sa politique au près des Français. Il oublie la montée inexorable de l'abstention. Une montée qui est, à mon avis, bien plus massive et bien plus dangereuse que la montée du FHaine.
Le parisien nous indique que le PS à perdu 25000 membres soit 10% de ses effectifs. C'est un chiffre important et vraisemblablement très sous-estimé car il ne s'agit que des personnes qui ont été radiées car n'étant pas à jour de leur cotisation depuis le 31 décembre 2012.
Je ne veux pas croire que le "peuple de gauche" ait disparu. La question est où est-il ? Je pense avoir une petite explication. Elle vaut ce quelle vaut mais je vais vous la dire :
La politique de Valls est identique en tout point, si ce n'est sur quelques détails sans importance, à celle de Sarkozy : Modération salariale, cadeaux fiscaux aux entreprises et au capital en bref la panoplie néolibérale classique qui échoue depuis 40 ans. Je défie quiconque de me prouver que Valls mêne une politique de gauche. Le président Hollande qui a été élu en se présentant comme l'ennemi de la finance n'est même pas le Don Quichotte se battant contre les moulins il est l'allié objectif, consentant des néolibéraux. Il est tout comme sont 1er ministre un néolibéral.
Maintenant imaginez que vous soyez de gauche, emprunt d'universalisme et de justice sociale mais que votre seule arme est votre bulletin de vote dans cette Vème république. Vous pouvez votez PS mais voter PS c'est voter à droite. vous pouvez voter FG, EELV, Nouvelle Donne ou même trotskyste mais c'est prendre le risque de faire perdre le PS (confère l'élection présidentielle de 2002) autrement dit voter pour un petit parti de gauche c'est voter UMP et donc voter à droite. On pourrait généraliser à tout les partis et à tout les votes quoi qu'on fasse quoi qu'on pense notre vote devient un vote pour le néolibéralisme....même aux élections européennes où le palement croupion ne peut rien contre les traités même quand on les rejette par référendum.
Il ne faut pas s'étonner du retrait d'une bonne partie de la population de son devoir politique... L'abstention ne représente pas vraiment une solution mais c'est mieux que de voter pour le FHaine pour "Foutre la merde"....
Attention cependant, une démocratie ne peut vivre sans la participation active de ses citoyens. Une fois que la volonté des citoyens ne peut plus s'exprimer par les urnes il ne reste que deux solutions l'abattement et donc l'acceptation de la dictature ou la révolution. On en est là, faites votre choix.